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Avec l'Eco-Trail, la fièvre des courses natures a gagné Paris

Eco-Trail/Facebook

Ce samedi se déroulera à Paris la 9e édition de l'Eco-Trail. Une course étonnante puisque le Trail est, par définition, une course de nature. Mais l'Eco-Trail fait partie de ces concepts à la mode dans le monde du running qui attirent de plus en plus de coureurs année après année.

Faut-il encore démontrer l'omniprésence du running dans notre quotidien ? Des blogs aux articles de presse en passant par les magasins, les équipementiers… La France et le monde ne semble plus jurer que par la course à pied. Un phénomène criant qui s'illustre parfaitement avec l'explosion des courses. Ne serait-ce qu'à Paris : Love Run, Color Run, Marathon, Semi-Marathon, Spartan Race… La liste est encore très longue et chacun de ces événements peut se targuer d'être une réussite. Aujourd'hui, il n'est plus étonnant, lorsque vous prenez le métro une matinée en week-end, de tomber sur des coureurs habillés de pied en cap et arborant un dossard au nom de la course du jour prêt à aller marteler le bitume de la capitale au milieu des milliers d'autres runners. Pour ceux qui seront sur Paris ce samedi, vous pourriez de nouveau croiser quelques fou furieux de la course, mais cette fois, avec un profil légèrement différent : celui de coureurs de Trail. Habituellement courus dans les montagnes, les Trails, dont les courses françaises les plus connues sont l'Ultra-trail du Mont Blanc ou la Diagonale des Fous à la Réunion, est un concept de course d'Endurance (Souvent des distances supérieurs à celle du Marathon), se courant en pleine nature. Ce samedi à Paris, l'Eco-Trail ne dérogera pas à la tradition des courses natures malgré son implantation parisienne.

"La course a migré des stades à la rue et aujourd'hui elle va de la rue à la nature."

Jean-Charles Perrin

4 parcours allant de 18 à 80 kilomètres avec des départs positionnés de la base de Saint Quentin en Yvelines en passant par le château de Versailles ou l'Observatoire de Meudon et des circuits qui amèneront les concurrents à emprunter les chemins des fôrets domaniales de Versailles ou de Meudon, le domaine nationale de Saint-Cloud, les quais de Seine… et pour une arrivée commune dans un lieu grandiose : la Tour Eiffel. «L'idée c'était de pouvoir courir chez nous. On habite à Chaville, Meudon, Paris… moi je mets mes baskets et en 15 minutes je suis au Bois de Boulogne. Comme nous avons eu beaucoup de néophytes sur les premières épreuves, notre but était aussi de sensibiliser les gens à l'esprit du Trail, qui est vraiment une course en symbiose avec la nature», nous explique Jean-Charles Perrin, organisateur de l'Eco-Trail. Quand il s'agît d'expliquer le succès grandissant des courses trails, non-content de pouvoir apporter des chiffres explicites (2 000 participants lors de la première édition en 2008 contre 12 000 en 2015), Jean-Charles Perrin nous évoque une évolution naturelle de la course à pied : «La course a migré des stades à la rue et aujourd'hui elle va de la rue à la nature. Il y a une diversité beaucoup plus enrichissante dans le trail, l'occasion de découvrir des paysages nouveaux, voir même pour certains participants de s'arrêter et prendre des photos. Les citadins, qui sont très nombreux à courir, sont aussi en recherche de nature et les trails leur offre une échappatoire au quotidien de la ville

Les Montagnards séduits ?

Cet aspect de diversité est d'ailleurs confirmé par les principaux intéressés, les coureurs. À l'image d'Alexandre Mayer, coureur de trails depuis 5 ans et originaire de Moselle : «Dans le trail, on ne pense pas au chrono comme au marathon, car le temps dépend tellement du parcours, des conditions météos. On pense alors plus en terme de place que de chrono et on a pas les yeux fixés sur sa montre. Ce type de course sort des sentiers battus. C'est une volonté moderne de fun. Ça ressemble un peu aux sports californiens et c'est ouvert à tout le monde.» Si aujourd'hui le "trail-urbain" a su conquérir son monde chez les citadins, la partie n'était pas forcément gagnée d'avance pour les grands habitués des trails plus classiques, souvent courus à la montagne. Pourtant, l'Eco-Trail de Paris semble faire des émules dans la cette catégorie de population également : «Le trail de Paris est populaire car c'est dans une capitale. Les gens de province viennent pour passer un week-end et découvrir les charmes de la ville sur le plan culturel. Souvent, je me fais chambrer par les montagnards qui me disent que cette course n'a rien à voir avec celles en montagne. Mais leur jugement change depuis quelques années et ils viennent de plus en plus», confie Alexandre. Une vision du trail parisien partagée par Jean-Charles Perrin : «Pour les montagnards et grands habitués des trails qui sont déjà venus, à la fin de la course ils disent souvent qu'ils ont fait un vrai trail. Ceux qui ne sont pas encore venus pensent peut-être que la course ne correspond pas encore à leurs attentes mais je suis confiant sur le fait que le temps sera notre alliée pour les convaincre

"On essaye vraiment d'en profiter car ces courses ont un potentiel énorme."

Jean-Charles Perrin

Aujourd'hui, l'Eco-Trail de Paris se veut surtout pédagogue : pouvoir initier les coureurs ne connaissant pas les spécificités de ces courses natures, mais également de les sensibiliser à l'éco-course : bien faire attention à ses déchets lorsque l'on est en compétition, privilégier les transports en commun pour se rendre sur la zone de départ plutôt que de venir en voiture. Pédagogie, originalité d'un trail en région parisienne et surtout, diversité des coureurs font la force de la course. Loin d'être élitiste, l'épreuve propose pour exemple, un plateau de femmes qui représente 28,8% des concurrents ainsi que 7,5% de coureurs étrangers originaires de 67 pays de part le globe en 2015. Quant à savoir si ce trail-urbain reste une exception dans le monde du trail, il faut savoir que la course parisienne a déjà fait des petits et que des villes comme Oslo, Bruxelles, Madère et pour la première fois à Madrid en novembre de cette année organisent également des trails courus sous la licence Eco-Trail. Jean-Charles Perrin raconte : "Les gens sont demandeurs de courses comme celle-ci près de chez eux et la réussite de l'Eco-Trail à Paris est une caution de réussite pour les autres villes qui voudraient se lancer le défi. Les trails dans des grandes villes sont également une aubaine d'un point de vue médiatique et on essaye vraiment d'en profiter car ces courses ont un potentiel énorme

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